Dans cette tribune publiée par Le Figaro, Pierre-Yves Gomez profite de la seconde Fête des voisins au travail, pour réaffirmer la thèse de son livre Le travail invisible, qui a reçu hier le prix du Livre RH 2014, et poser la question de la réconciliation entre la société et l’entreprise.
L’idée de cet article est de montrer que pour réconcilier entreprise et société, les acteurs et penseurs de l’entreprise doivent tout d’abord reconnaître que « ce ne sont pas les entreprises qui créent la valeur des choses, c’est le travail humain ». Le « managérialisme aigu » qui frappe les pilotes de l’entreprise les persuade justement du contraire, que leurs systèmes de gestion et tableaux de contrôle créent de la valeur. Aveuglés par les chiffres et les normes, ils ne voient plus le travail réel, dans la vraie vie des personnes qui travaillent. Ils les privent alors de fierté, d’utilité et de solidarité. L’entreprise unit une communauté de travail autour d’un objectif commun et fabrique la société. Il est un besoin urgent de reconnaître cela, « au-delà des slogans », pour réconcilier entreprise et société.