Entre « financiarisation » et « sociétalisation » : espérances et pathologies du capitalisme contemporain

Si, selon le philosophe et homme politique italien Antonio Gramsci (1891-1937), une crise organique consiste dans le fait que « le vieux monde meurt, et le nouveau monde ne peut pas encore naître», alors le capitalisme traverse bel et bien depuis le début des années 2010 une nouvelle crise organique. Elle se ressent par une fermentation confuse, où l’on saisit qu’un ordre ancien ne fonctionne plus, sans qu’un ordre neuf ne l’ait clairement remplacé.

Financiarisation

L’ancien monde, c’est celui de la financiarisation qui avait débuté dans les années 1970 et connut son apogée à la fin des années 1990. La « finance » s’était alors auto-instituée comme une partie prenante orientant la dynamique économique mais aussi la pertinence des choix politiques. La financiarisation était présentée comme l’avenir radieux d’un monde global, spéculatif et hyperconsommateur. En trente années, aucun espace privé ou public ne lui a échappé et, si elle était largement critiquée, on ne voyait pas quel grand récit alternatif lui opposer. D’où sa puissance.

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