L’entreprise capitaliste face à sa propre violence – AIMS 2009

 

De nombreux auteurs soulignent l’ambivalence du phénomène de responsabilité sociale de l’entreprise. Dans cet article, nous soulignons le paradoxe de la RSE qui consiste à simultanément augmenter la valeur actionnariale et limiter les risques et effets externes négatifs laissés la charge des parties prenantes.

A partir des travaux sur la violence de René Girard, nous montrons que l’engagement des entreprises capitalistes en faveur d’une plus grande responsabilisation consiste à réduire et détourner la violence que l’Etat nation n’est plus en mesure de contenir. C’est pour ne pas devenir les boucs-émissaires d’un système économique structurellement défaillant, que les entreprises capitalistes font sciemment disparaitre la frontière entre l’économie et la société et s’engagent dans des pratiques et stratégies intégrant explicitement des considérations extra-marchandes.

Nous terminons en nous interrogeant sur la portée pratique de ces engagements à plus de responsabilités, c’est-à-dire de la capacité des entreprises à contenir leur violence propre.

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