Ce numéro spécial est entièrement consacré à la capacité de nos systèmes alimentaires à faire face aux multiples perturbations générées par le changement climatique et le grand basculement dans l’Anthropocène.
L’enjeu de l’#agriculture et de l’#alimentation est essentiel pour nos sociétés car comme le soulignent les rapports du #GIEC, nos systèmes alimentaires sont à l’origine des dérèglements climatiques mais ils sont également les premières victimes avec des conditions de production de notre alimentation qui se dégradent.
Le numéro spécial est composé de 5 articles.
Dans l’introduction, nous montrons avec Sophie Michel et Séverine Saleilles que les systèmes alimentaires de demain devront être résilients, (fortement) durables et apprenants.
L’article de Romain Dureau, Christophe POIX et Philippe Jeanneaux évalue l’efficacité des stratégies des éleveurs pour sécuriser les systèmes fourragers et augmenter leur capacité tampon face à de multiples aléas climatiques et biologiques qui sont emblématiques des perturbations et adversités que génère l’entrée dans l’Anthropocène sur le territoire du Massif central.
Elen Riot s’intéresse aux ressources halieutiques fortement fragilisées par le basculement dans l’Anthropocène et analyse les stratégies de quatre criées bretonnes face aux chocs concomitants du changement climatique, du Brexit et de la Covid-19.
Heloise Berkowitz, Mathias Guérineau et Gaëlle Petit proposent un modèle d’évaluation du vivant pour appréhender les transitions des systèmes alimentaires face aux enjeux de l’Anthropocène avec un focus sur la filière viande.
Félix Lallemand, Sébastien Levionnois, Arthur Grimonpont, Petros Chatzimpiros et claire delfosse de l’association Les Greniers d’Abondance analysent la variété des usages du terme « résilience alimentaire » et pointent de nombreuses contradictions. Cette contribution illustre la polysémie et la plasticité du terme de #résilience et la nécessité de l’associer à des objectifs de durabilité à l’heure de l’#Anthropocène.