Pour télécharger : THESE Melyan Mendy
Partant d’une part, du constat selon lequel tous les travaux sur le gouvernement des entreprises considèrent que la propriété de l’entreprise (actionnariale ou symbolique) est le fondement de la souveraineté et donc de la légitimité du dirigeant et d’autre part, du fait que trois définitions de la propriété coexistent au Sénégal, ce travail cherche à établir comment un dirigeant légitime ses pratiques en matière de gouvernement des entreprises dans le contexte sénégalais de multi-références à la notion de propriété.
En effet, sa position de carrefour des civilisations du monde donne au Sénégal une pléthore de mécanismes de régulation des affaires et un large éventail de sources de droits de propriété. Compte tenu de ces multiples références à la propriété comment peut-on définir le gouvernement des entreprises au Sénégal ?
L’objectif est d’observer la rationalité qui est en œuvre dans les pratiques de gouvernement des entreprises sénégalaises en particulier et africaines en général.
Pour ce faire, l’évolution des pratiques de gouvernement des hommes dans les entreprises africaines est questionnée et suivie pas à pas pour identifier, décrypter, décrire et analyser les référentiels sur lesquels les dirigeants des entreprises africaines s’appuient pour justifier leurs pratiques des entreprises.
Nous avons privilégié l’analyse des représentations des dirigeants des entreprises sénégalaises. Les données du terrain ont montré que les pratiques au Sénégal sont le résultat de bricolages que les dirigeants des entreprises effectuent en puisant dans les différents modèles de gouvernance se référant à des formes de propriété différentes, les éléments qui les arrangent.
Cet « arrangement » institutionnel définit des hybridations par emprunts sans aboutir à un modèle hybride unique. C’est un bricolage qui concilie l’efficacité économique et la solidarité communautaire ou clanique en formalisant les pratiques fondées sur la confiance et le contrôle (la première n’excluant pas le dernier).
On est non pas en présence d’un nouveau modèle de gouvernement d’entreprise mais d’une matrice de pratiques de gouvernement d’entreprise qui se voit assigner un rôle paradoxal.
D’une part, il en émerge un champ de pratiques inédites, d’autre part, cette matrice fait entrevoir le maintien de pratiques s’appliquant souvent de manière isolée selon les situations de gestion.
Mots-clés : Gouvernement des entreprises, Afrique, Sénégal, propriété, dirigeants, modèles mentaux, logiques de justification, changement institutionnel, hybridation, représentations, pratiques.
Membres du jury :
Monsieur Amadou Lamine DIA, Professeur des Universités, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Directeur de thèse.
Monsieur Pierre-Yves GOMEZ, HDR-ED.SEG Université de Lyon, EM Lyon Business School, Directeur de thèse.
Madame Isabelle HUAULT, Professeure des Universités, Université Paris-IX Dauphine, Rapporteur.
Monsieur Yvon PESQUEUX, Professeur des Universités, Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) de Paris, Rapporteur.
Monsieur Peter WIRTZ, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2, Président du Jury.
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